Surveillance
Surveillance des Clostridioïdes Difficile (à venir)
Il est estimé qu’environ 15 % des patients hospitalisés recevant un antibiotique présenteront une diarrhée. Le Clostridioides difficile (anciennement Clostridium difficile) serait responsable de 15 à 30 % de ces diarrhées nosocomiales et se révèle la principale cause infectieuse de diarrhée nosocomiale chez l’adulte.
Les antibiotiques modifient considérablement la flore intestinale et le métabolisme des glucides et des lipides. Ces modifications peuvent entraîner une légère diarrhée en soi ou une diarrhée secondaire à la malabsorption des sels biliaires.
L’incidence de la diarrhée associée à C. difficile (DACD) nosocomiale est extrêmement variable d'un établissement à un autre et à l’intérieur même de l’établissement. Les taux d’incidence peuvent varier du simple au triple pour un même centre sur une base annuelle.
La DACD affecterait entre 0,3 % et 2 % des patients hospitalisés. En dehors d’un contexte de flambées, les études rapportant des taux d’incidence en milieu hospitalier, sont peu nombreuses principalement en raison de l’absence d’un système de surveillance spécifique.
Les taux d'incidence estimés par l’enquête nationale de 2022 fournissent des repères essentiels pour comprendre le fardeau des infections à C. difficile en Suisse. Un taux de 3,8 épisodes de CDI pour 10 000 journées-patients en 2022, légèrement supérieur au taux d'incidence moyen rapporté dans la surveillance européenne, souligne la pertinence des infections à C. difficile dans notre système de santé.
En 2023, l'ECDC a rapporté un taux d'incidence brut de 3,48 cas de CDI pour 10 000 journées-patients, ce qui est similaire au taux de 3,83 épisodes de CDI pour 10 000 journées-patients dans l’enquête nationale suisse de 2023.