BOP: Ventilations - installation et maintenance
Outre le maintien de paramètres de confort (température, humidité) les installations de traitement de l’air ont pour but de diminuer la teneur de l’air en microorganismes, poussières, gaz toxiques. Ceci grâce à un renouvellement à un taux convenable, avec un air dont les caractéristiques de pureté auront été obtenues par divers moyens.
La contamination d'origine aérienne (aéro-bio-contamination) joue un rôle pathogénique non négligeable dans la chirurgie dite propre (classe I) et plus particulièrement dans la chirurgie avec mise en place d’implants.
L’architecture des locaux doit être conforme aux exigences des techniques en matière de ventilation, ceci afin d’empêcher l’introduction et la stagnation de particules pouvant coloniser le site opératoire.
A noter qu’à l’intérieur des locaux, l’homme est la principale source de micro-organismes et de particules. L’activité et le nombre de personnes augmentent le risque d’aéro-bio-contamination. Raison pour laquelle la lutte contre les infections nosocomiales au bloc opératoire repose plus sur la rigueur avec laquelle sont appliquées les règles d’hygiène par l’ensemble de l’équipe que de l’architecture des locaux.
NIVEAU DE RECOMMENDATION
CDC : 1B
DOMAINE D’APPLICATION
Bloc opératoire avec installation de ventilation répondant aux exigences de la directive SICC VA 105-01 " Installations de ventilation et climatisation pour les locaux utilsés à des fins médicales (planification, réalisation, qualification, exploitation) "
DEFINITIONS
La filtration de l’air a deux missions :
- Protéger les composantes de l’installation
- Retenir la plupart des particules inertes et/ou biologiques pouvant entraîner des perturbations inacceptables dans le déroulement des opérations.
Cela implique, dans la plupart des cas, un triple étage de filtration :
- une pré-filtration en amont de la chaîne de traitement de l’air,
- une filtration plus efficace en aval, dans la zone en pression, servant à effectuer un dégrossissage de l’air et une protection des filtres à très haute efficacité,
- une filtration terminale avec filtre absolu, assurant les objectifs souhaités et située au plus près de la zone à protéger.
De plus, les différentes zones du bloc opératoire requièrent des exigences différentes sur le plan du contrôle de la bio-contamination. Pour cette raison des zones de pression doivent être créées (salles d’opération en surpression) pour que les déplacements d’air se produisent uniquement en direction des enceintes à teneur en microorganismes plus fortes.
RESPONSABILITES
- L’entreprise lors de l’installation ou la rénovation de la ventilation.
- Le service technique lors du suivi et de la maintenance.
- La responsable du bloc opératoire lors des contrôles quotidiens.
- L’infirmière HPCI (prévention et contrôle de l’infection) pour s’assurer des contrôles du suivi technique dans le cadre de l’application des normes et directives en vigueur.
DEROULEMENT
Filtre absolu dans une salle sans flux d'air unidirectionnel
Installation du filtre absolu placé en amont de la salle d'OP
Installation et maintenance du flux d’air unidirectionnel
Documents de référence
Directive SICC VA 105-01 " Installations de ventilation et climatisation pour les locaux utilsés à des fins médicales (planification, réalisation, qualification, exploitation) "